Les actions

Notre volonté a toujours été d’innover pour mobiliser le « non-public ».

Les réunions pour l’écriture du nouveau PCT de la COMPA, ainsi que notre implication au conseil de développement, nous ont montré que le public qui n’atteint pas les salles de spectacles ou les expositions, qu’il soit empêché ou éloigné, est, pour tous les acteurs de la vie culturelle, un enjeu majeur.

Nous avons vu combien il est difficile de le définir, et donc de le comprendre. Ce qui ressort des réunions autour des pratiques culturelles, c’est que malgré tous nos efforts, nous avons une vision assez floue de la culture et des savoirs dans les quartiers, on part généralement du présupposé qu’il faut « apprendre » à « des personnes défavorisées » (par leurs conditions, leurs difficultés de mobilité, leur histoire…).

En tant qu’artistes nous préférons « transmettre» plutôt qu’enseigner. Nous partons du principe que l’expérimentation artistique développe au minimum la curiosité, au mieux l’intérêt pour l’art pratiqué.

C’est pour cette raison que nous sommes devenues médiatrices culturelles, parce que nous n’envisageons pas le public comme des consommateurs mais comme des acteurs.

La particularité de notre travail c’est que nous nous proposons d’investir les quartiers, de mettre en valeur les artistes qui y habitent et qui s’ignorent, d’être leur guide et porte-parole.

Indirectement, nous espérons développer l’esprit critique, la confiance et l’estime de soi, pour favoriser l’inclusion sociale et lutter autrement contre la solitude et l’ennui, l’exclusion et la discrimination, l’incivilité et les inégalités.